La protection des sols est cruciale

Publié le par Cameroon Food

Lors du démarrage de notre exploitation il y a 7 ans aujourd'hui, je n'avais jamais entendu parler de l'agriculture biologique, de vie des sols ni même d'écosystème. Pour moi l'agriculture c'était labourer, planter, engraisser et récolter. Bref pas besoin d'être un génie pour faire de l'agriculture. Depuis J'ai réalisé l'ampleur de mon ignorance et j'ai beaucoup appris. Mais plus j'apprends; plus je réalise que j'en sais très peu mais c'est excitant!

Ici nous allons aborder la question de la protection des sols.

Je disais donc qu'il y a 7 ans, dans un souci d'efficacité et de performance à court terme, nous avions beaucoup abattu et pour faire de la place nous avions laissé sécher pendant 3 mois et avions brûlé tout ce bois sec. Résultats:

1- Une terre très riche qui nous donna une première récolte avec des régimes de banane de 40 kilos.

2- Une seconde récolte médiocre et la production n'a cessé de décliner depuis. Nous tentons de réparer en engraissant le sol (compost végétal, fiente de poules et porcs), d'une couverture végétale au sol (feuilles de patates).

3- Le feu a également fait tomber la plupart des arbres que nous n'avions pas abattu et du coup la canopée a disparu et le soleil plombe directement le sol forestier, surtout pendant la rude saison sèche que nous subissons à Bertoua.

Sur les photos qui suivent vous verrez l'impact de cette saison sur les plants.

Sur ces photos vous pouvez comparer les mêmes arbres en saison sèche et en saison pluvieuse.Sur ces photos vous pouvez comparer les mêmes arbres en saison sèche et en saison pluvieuse.
Sur ces photos vous pouvez comparer les mêmes arbres en saison sèche et en saison pluvieuse.Sur ces photos vous pouvez comparer les mêmes arbres en saison sèche et en saison pluvieuse.

Sur ces photos vous pouvez comparer les mêmes arbres en saison sèche et en saison pluvieuse.

Sur les deux premières photos on voit des cacaoyers de deux ans et demi en saison pluvieuse. Sur les deux photos suivantes ce sont les mêmes arbres (cacaoyers) 6 mois plus tôt en saison sèche. Dans cette Zone du champ, la terre est dure et malgré l'arrosage qui permet aux arbustes dans d'autres zones du champ de tenir le coup, les arbres dans cette zone précise continuent à décliner à cause des effets du soleil. Nous constatons donc que la fertilité (la qualité du sol) n'est pas la même partout dans l'exploitation.

  • Les Zones hautes sont moins fertiles que les zones basses .
  • Les Zones très exposés au soleil sont moins fertiles que les zones bénéficiant d'une certaine canopée (ne dépassant pas les 35%).
  • Nous avons constaté que dans les zones où les cacaoyers étaient très exposés au soleil, la production a été quasi nulle sur les plants de deux ou trois ans, elle a été inférieure et plus tardive sur les plants qui ont plus de trois ans.

Pour résoudre ce problème nous avons mis en place trois axes d'actions:

  1. Réactiver la fertilité du sol par l'engraissage organique du sol (compostage).
  2. La protection du sol de la déshydratation (patate).
  3. Recréer la canopée parce que le cacao n'aime pas l'excès de soleil (et protéger le cacao des capsides et c'est ce que nous allons vous présenter ici.
Samuel supprime un cacaoyer de 3 ans qui, affaibli par la sécheresse, succombe aux capsides

Samuel supprime un cacaoyer de 3 ans qui, affaibli par la sécheresse, succombe aux capsides

Publié dans agro-écologie

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